ESPOIR

 

Le Rêve s'enfuit qui paraissait réel

Et le Silence pesant trouble l'Ame

Qui dormant du long Sommeil originel

Pensait y trouver un suprême Dictame.

 

Le Feu sacré s'allume et jette la Flamme

Subtile qui brûle le Sang essentiel.

Le Voile se déchire, le Corps se pâme

L'Œil un soir aperçoit l'Immatériel.

 

Les Morts ont gémi sous le Poids de la Terre

Et l'Ame peureuse sondant le Mystère

Tressaille et pleure à l'irrésistible Appel ;

 

Mais dans le Futur que hante leur Misère

Plane encor l'Espoir Baume liminaire

Vainqueur du Destin, créateur d'Eternel.